SUR LES BORDS DU LAC DE CÔME

L'origine de la soie à Come

C'est Ludivico Sforza, duc de Milan, également appelé « Le Maure » qui introduisit les premiers mûriers à Côme au XVème siècle (les feuilles des mûriers sont l'aliment des vers à soie). Pour la petite histoire Ludivico Sforza est également le commissionnaire de l'Ultima Cena, peinte par Leonardo da Vinci, que l'on retrouve dans le réfectoire du couvent de Santa Maria delle Grazie à Milan. Pietro Boldoni et Pagano Merino ont ensuite répandu l'art de la soie à Côme. Côme est en effet une vaste zone agricole irriguée par de nombreux cours d'eau. Un environnement stratégique pour implanter les futures usines à soie, dont les machines consomment des volumes d'eau colossaux. La main d'oeuvre disponible y est aussi conséquente, voyant dans cette activité en plein essor une opportunité de quitter les champs pour un travail moins harassant. Mais le véritable âge d'or de la soie à Côme ne s'amorce qu'à partir des années 1850, propulsé par les avancées techniques de la Révolution industrielle. Les grandes familles lombardes de l'époque s'arrachent les usines, et leurs machines se perfectionnent pour augmenter la cadence de production du textile. Les conditions de travail sont éprouvantes, y compris pour les enfants. Au sein de la chaîne de fabrication, les teinturiers sont les mieux payés et les plus reconnus. Afficher une peau des mains teintées par les produits devient alors un signe de prospérité, mis en avant pour trouver une fiancée. Malgré la récession provoquée la Seconde guerre mondiale, la soie, promue comme un secteur d'excellence par le régime fasciste, continue d'être produite à Côme. Le textile permet même de faire marcher l'économie, puisqu'il sert à fabriquer les parachutes des soldats.Peu à peu, l'évolution des technologies permet d'améliorer les rendements de la production et les nouvelles techniques d'impression offrent la possibilité d'imprimer sur des surfaces plus grandes avec des dessins toujours plus précis. Après les années 1950, la soie cesse d'être l'industrie la plus porteuse de la région mais ne disparaît pas. Si bien que les alentours de Côme concentrent encore presque toutes les entreprises spécialisées dans la soie en Italie, qui en compte aujourd'hui une centaine. En dépit de la concurrence des géants chinois et indien, on y fabrique toujours 80% de la soie européenne.

Pour qui veut en savoir un peu plus et découvrir l'art de la soie, le Musée de la Soie de Côme recueille, conserve, expose les témoignages autour de cette tradition séculaire, vous pourrez y voir des machines, des objets, des documents, des échantillons, des traces de l'histoire de la ville de Côme et de ce qui lui a permis d'être la Capitale Européenne de la Soie. 

Les foulards d'Ambiances d'Italie: un voyage en Italie

Davide et Massimo travaillent ensemble depuis plus de trente ans dans le design et la création d'articles en soie, mais ce n'est que très récemment qu'ils ont décidé de lancer leur propre marque et de rendre hommage à leur lac. Leur défi ? Maintenir vivante la tradition de la soie du Lac de Côme, créer des foulards de qualité, dans la lignée des grandes entreprises qui les ont précédés, promouvoir leur lac, et raconter l'histoire des différentes villes étapes du Grand Tour de l'Italie, à travers les détails de paysages, des détails architecturaux, grâce à des dessins raffinés et soignés. Le Lac de Côme, de Como à Lecco, en passant par Cernobbio, Nesso, Tremezzo, Menaggio, Varenna, Bellagio, et ses splendides villas: Villa Serbelloni, Villa Balbianello, Villa Oleandra, Villa D'Este, Villa Olmo, Villa Carlotta qui vous ouvrent ses portes se dévoilent grâce au talent et à la maitrise de Davide, qui dessine avec délicatesse les grilles des luxueuses villa qui sont réparties tout autour du lac.

"Un piccolo animale che vive due vite, la prima come baco, la seconda come farfalla. Un albero che dà piccoli frutti tra le foglie verdi, il gelso. Gli ingredienti fondamentali della seta sono presenti in natura e sono a disposizione di tutti, ma solo Como è riuscita a fare di questo tessuto un'autentica arte."